27 septembre 2013

La sécurité + la politesse en Australie

En arrivant en Australie, une chose m'a frappée : l'importance de la sécurité. Et je dois reconnaître que les rues d'ici sont bien plus sûres qu'en France (après quelques rapides recherches, mon intuition selon laquelle le taux de criminalité est faible ici a été vérifiée).


Les Australiens sont responsabilisés ( voire culpabilisés) H24, et la liste des exemples est assez longue : 
  • Impossible d'acheter un ml d'alcool dans un supermarché (même un pack de bière, oui) : il faut aller dans un liquorshop, et presque systématiquement montrer une carte d'identité. 
  • Les paquets de cigarettes sont tous noirs, avec le même genre d'image/message qu'en France, en plus d'être cachés dans des étagères non transparentes (et comptez 16$ par paquet)
  • Les zones non-fumeur sont très fréquentes : sur l'intégralité du campus par exemple, et sur la totalité des terrasses de restaurant. 
  • Il est aussi interdit de boire dans les rues (et ils rigolent pas avec ça).
  • Pour ce qui est des bars, impossible pour les étrangers d'entrer sans montrer son passeport -et non, une carte d'identité ou un permis de conduire ne passe pas (sauf quand vous êtes pote avec un vigile et qu'il vous permet d'esquiver la queue ahha). Le passeport (ou la carte d'identité pour les Aussie) est scannée et tout le monde est pris en photo. Un peu la même qu'un controle à l'aéroport quoi, normal. 
  • Le RSA pour travailler dans les bars
  • Certaines règles sont un peu plus obscures : interdiction de manger dans le bus (et oui, ça m'est arrivé de me faire engueuler par le chauffeur). 

D'une manière générale la police veille au grain tous les soirs à Northbridge (le quartier plein de bars), et ils n'hésitent pas à embarquer des gens. Mais évidemment tout ça ne calme personne ici, il y a régulièrement des gens à moitié comateux par terre dans la rue (le soir, pas la journée hein), et l'alcool coule à flots dans les bars.

Un mot rapide sur la politesse en Australie : les français sont des petits joueurs comparés aux Aussies. Okay, y'a pas de bon appétit (du moins ça se dit pas vraiment), mais dans le bus par exemple, ne comptez pas monter en même temps que quelqu'un descend. Ici on attend bien sagement que son tour arrive, et on dit bonjour et merci au chauffeur (et tout le monde le fait !). 

En mode insta

J'ai passé une partie de l'aprem à déposer des CV dans une autre partie de Subiaco, et j'en ai profité pour prendre quelques photos. Et aussi découvrir plusieurs cafés super sympas, où il faudra que j'aille, à défaut d'y travailler. 



Le match de (rugby de) demain, qui fait trembler toute la ville ces jours-ci (première finale pour Freo) 





Le marché de Subiaco, ouvert du vendredi au dimanche, où on trouve des fruits et légumes à prix dérisoires, et plein d'autres trucs, des fleurs en passant par un coiffeur et des restos asiatiques en tout genre.



24 septembre 2013

Le Responsible Service of Alcohol certificate

Le RSA, c'est un peu comme le bac. C'est un peu inutile en soi, mais tout le monde en a besoin. Enfin, pour trouver un job dans un bar/café en tout cas. J'ai tenté de faire sans, et couplé à mon manque (absence) d'expérience dans ce domaine (et mon honnêteté -bon plus maintenant, j'ai enfin compris que PERSONNE ne dit la vérité), ça a donné à peu près ça : rien. Pas un coup de fil, pas une réponse.

Alors voilà. Y'a plein de sites et d'endroits pour le passer, les prix varient un peu, mais d'après toutes les personnes à qui j'ai parlé (et mes recherches, quand même), le minimum à payer est de 50$. J'ai donc opté pour un passage en ligne, sur ce site qu'on m'a recommandé : http://www.onlinersa.com.au/. Mon certificat n'est pas valable partout en Australie mais dans la grande majorité des Etats, ce qui me suffit amplement si je décide de chercher un job de serveuse sur la Gold Coast pendant l'été par exemple (ou dans le nord, qui sait).

Le passage du certificat se décompose en 6 parties, chacune ayant un cours (via slides + voix lisant les slides, en gros), suivi d'un quiz. Il faut faire attention à ne pas faire plus de 4 erreurs, sinon on est obligé de passer un vrai cours en live (et de repayer, donc, j'imagine). Ca m'a pris environ 4h, bien reloues, à recopier/faire des screenshots des slides. Mais il faut aussi reconnaître que j'ai appris pas mal de trucs qui me seront utiles (gérer les personnes bourrées par exemple). Ah et que la moitié des bars de Perth font des promos illégales, aussi. Au final j'ai obtenu un pdf à imprimer, et voilà c'était bon. Maintenant mon resume est tout joli.


Tiens d'ailleurs petit aparté sur le CV australien. A la différence de la France, pas besoin de lettre de motivation lors d'une recherche de job ici. Mais de ce fait, le CV commence par une brève description de soi (idéalisée, clairement), et de ses motivations. Après ça, il y a la rubrique skills, où par exemple j'ai mentionné que je parle plusieurs langues (et casé l'IELTS, qui pour le coup est aussi utile). Et pour ce qui concerne les jobs passés, il faut détailler à mort toutes les taches/responsabilités qu'on a eues. D'une manière générale, le resume Australien est bien plus personnel que son homologue français.

19 septembre 2013

Road-trippin'

C'est officiel : après les exams, hasta la vista Perth, road-trip pour un mois jusque Sydney, et sans doute plus loin ! On passera par le sud, en passant notamment par la mythique Great Ocean Road, Adélaide, Melbourne, et plein de parc nationaux...  Je pars avec deux de mecs collocs, et certains de leurs potes (bon, c'est pas là que je vais m'améliorer en anglais parce qu'on est tous français). On a déja regardé les endroits à voir... autant dire que ça fait rêver. On a l'embarras du choix.

Astuce : créer une carte sur maps avec tous les endroits à voir
Organiser un road-trip d'un mois, c'est pas forcément facile. On a décidé de repérer les trucs majeurs à voir, mais on va surtout regarder au fur et à mesure sur le guide super complet que Jess a acheté. On sera 6, peut-être 7, répartis dans deux voitures. Pour les voitures justement, on va les acheter, c'est plus simple et bien moins cher que de les louer (surtout que tout le monde ne compte pas forcément retourner à Perth une fois le road-trip fini). Là on commence doucement mais surement à faire la liste de tous les trucs qu'il nous faudra... Et on prépare surtout nos playlists, parce qu'il faut avouer que c'est un peu LE truc qui donnera toute sa saveur au road-trip.

J'ai tellement hâte !


18 septembre 2013

Aussie food


Bon, puisque j’ai un peu de temps, petit point sur la nourriture australienne. Le fromage français ♥ me maaanque. La vache qui rit, les cordons bleus, tous ces plats raffinés qui font que je survis à peu près correctement en France sont vraiment dégueus ici. Et chers. Et introuvables, surtout. Ils connaissent même pas les raviolis en boite, scandaleux non ?

Alors comment je survis ici ? C’est bien simple : pâtes carbos. Je crois sans exagérer que j’en mange au moins six fois par semaine, c’est même devenu une blague dans la colloc. Et je mange aussi du riz sauce soja (les chinois m’ont lobotomisée…). Et voilà, c’est à peu près tout. Parfois je fais des folies en me cuisinant une sauce fromage (avec des pâtes ou du riz, faut pas déconner), mais c’est assez rare. Ah et je me fais des frites (mais il m’a fallu un bout de temps avant de réussir à allumer le four alors…). Ah si une fois je me suis fait un poulet curry, mais le prix m’a calmée pour quelques semaines et je suis pas prête de recommencer.

Bref, voilà pour ma cuisine personnelle, qui n’est pas très représentative il faut l’avouer. (d’ailleurs ma cuisine est d’autant plus risible que je vis avec un chef, une serveuse-cuisto, et un kitchen hand. Ce qui a quand même de sacrés avantages puisqu’il arrive que Martin partage ce qu’il fait, ce qui est pour moi un peu comme aller dans un resto gastronomique)

Bon, peut-être que je vais enfin parler de la nourriture australienne, comme le titre le laisse à penser. Avant ça, petit rappel : je pense que tout le monde sait que mon analyse de la cuisine, qu’elle soit australienne ou indienne ou chinoise, vaudra pas grand chose, donc hm. Bref.

Je sais pas si on peut dire qu’il existe une cuisine australienne. Elle a l’air très influencée par celle de l’Angleterre (pas très étonnant) : thé à foison, céréales d’avoines au petit déj, et plein d’autres trucs dont je peux pas parler parce que je ne m’en suis pas approchée, de près ou de loin. En tout cas il y a plein de restos asiatiques, et on peut trouver plein de sushis, makis et autres pas chers et pas mauvais dans les supermarchés ou les cafétérias (il y a pleeeeein d’immigrés asiatiques ici). Il y a aussi plein de restos italiens, français, indiens. Donc c’est assez cool (là encore, un reflet de l’immigration).



Sinon, j’ai testé le fromage local. Et bon, force est de constater que notre réputation n’est pas due à un hasard. C’est dégueulasse, y’a pas d’autre mot. J’ai par miracle trouvé un cheddar pas cher et pas trop mauvais, et je survis avec ça.

Enfin, le meilleur pour la fin : les Tim Tam. C’est le seul truc au chocolat pas trop cher, et vraiment bon (en promo, sinon ça reste trop cher, mais comme tout le monde en mange c’est tout le temps en promo). C’est un peu le kinder national. Tous les aussies en raffolent, et je les comprends.



Et pour l’anecdote, j’ai appris hier par une colloc qu’il y a carrément une technique spéciale pour le manger, avec du thé ou café. En cherchant une image j’ai trouvé ce tuto, http://loveandcooking.blogspot.com.au/2004/10/how-to-eat-tim-tam.html. Assez fun, non ? Faudra que je teste.



Je crois que c’est le pire article jamais écrit sur une cuisine nationale. Pardon.

17 septembre 2013

Les couurs

Bon après un mois et demi en Australie, il est peut-être temps de parler des cours, qui sont quand même à la base ce pourquoi je suis là…

Alors. Bon. Une chose est sûre, c’est plus light que Sciences Po. J’ai 4 matières (ce qui est le cas de la grande majorité des australiens). Sachant qu’il y a en moyenne 3 cours de 45 minutes pour chacune, ça donne un volume horaire assez réduit…

Comme en France, les cours se divisent entre cours magistraux "lectures", et TD "tutorials". Sauf qu’en pratique tout est assez différent. Déja, le fait qu’un cours ne dure que 45 minutes (ou 1h30 quand les deux cours magistraux sont collés -mais avec une pause entre les deux, faut pas déconner) est assez déstabilisant quand on a l’habitude de deux heures complètes non-stop. Enfin bon déstabilisant… c’est plutôt cool en fait. Pas besoin de lutter pendant la moitié du cours pour ne pas décrocher/m’endormir.

Pour ce qui est des tutorials, là aussi c’est beaucoup plus relax qu’en France. Les tuto ne sont en fait qu’une grande discussion basée sur les textes qu’on à lire chaque semaine (dont le volume est quand même sacrément conséquent). Tout le monde est autour d’une table et participe librement. Il faut reconnaître que c’est bien moins enrichissant que les TD de Sciences Po, mais il en résulte souvent de très pertinentes discussions, donc c’est tout de même assez positif.

En ce qui concerne le contenu des cours :
Middle-East-Asia-map
Creating Asian Modernities : ce cours, comme son nom l’indique, porte sur l’Asie et sur son développement depuis le début du XXe siècle. Le rythme du cours magistral est assez intense, mais le prof est très sympa et les thèmes traités sont super intéressants. Ça me parle d’autant plus que j’ai passé un mois en Chine, et je dois avouer que tout ça me donne envie d’y refaire un tour maintenant que j’en connais bien plus sur l’histoire chinoise (entre autres parce que j’ai fait un exposé dessus aujourd’hui). Le mode d’évaluation de ce cours est basé sur la participation pendant le tuto, sur un exposé de 10 minutes, sur un essai de 2000 mots si je me souviens bien et sur un examen final.




INDG
Knowing Country: The Dreaming and Darwin : cours sur la culture des aborigènes, et plus particulièrement des Noongar, tribu basée dans le coin de Perth. Cours franchement perturbant : on y apprend à interpréter des chansons traditionnelles par exemple, et mon premier assignment consistait en l’étude d’une espèce indigène de l’Australie Occidentale (oui, je me suis amusée à étudier des oiseaux), et mon deuxième truc à rendre est un Field Journal, littéralement journal du camps, que je devrai compléter par mes observations durant mon voyage. Parce que oui, le méga point positif de cette matière c’est qu’on va partir quelques jours dans un village aborigène pendant le spring break (dans à peu près deux semaines, quoi). Et donc pendant ces quelques jours on doit encore observer la faune/flore locale, et bref voilà. En résumé, ce cours est plutôt pas mal, et vraiment, très différent de tout ce que j’ai appris jusqu’à présent (normal, c’est le but).



COMM
Cultures, New Media, and Communications : cours de communication. Là encore, passionnant. Le point fort de cette matière (mais aussi ce qui fait que ça me prend énormément de temps) est qu’il n’y a pas de tutorial "live", mais un forum en ligne. On est obligé de poster au moins 3 fois par semaine, et comme pour un tutorial classique c’est un espace de discussion autour des lectures. Pour ce cours j’ai déja rendu un essai de 1200 mots, et j’ai encore un image project, où je dois créer un montage photo (via photoshop… de longues heures de fun s’annoncent), avec un essai d’explication de ladite image de 700 mots je sais plus, et enfin un exam à la fin du semestre.





GENDReading Bodies : cours de gender studies, qui étudie les différents sens que la société donne aux parties du corps, en fonction de l’age, du genre, ce genre de choses. C’est intéressant même si je ne m’attendais pas exactement à ce contenu là. Pour ce cours, j’ai un essai de 1500 mots à rendre (avec d’abord un plan avec références à rendre, qui était pour aujourd’hui d’ailleurs), et un exam.

EDIT : ce cours m’a confronté à des trucs vraiment, vraiment dégueus, comme des mecs qui se suspendent par la peau ou une artiste qui décide de se faire opérer le visage en étant filmée, et bref buuurk. Mais c’est quand même passionnant !



Voilààà. En gros je n’ai pas de regrets pour le choix de mes cours. Et si parfois je suis un peu larguée, je comprends la grande majorité de ce qui est dit. Donc c’est cool !